Dur de contenter tout le monde quand on est ministre... cc/flickr/Parti Socialiste |
Les smicards auront, dès le mois de juillet,
l’heureuse surprise de remarquer 21,50 euros de plus sur leur fiche de paie.
L’augmentation du salaire minimum de 2% le fait ainsi passer à 1425,67 euros
brut mensuels sur une base de 35 heures hebdomadaires.
Après s’être escrimé à tempérer les attentes
des syndicats et les frayeurs du patronat, Michel Sapin, le ministre du Travail
a tenté il y a deux jours de démontrer que l’anticipation de l’inflation (1,4%)
cumulée au fameux « coup de pouce » (0,6%) constituait un résultat
« substantiel sans déstabiliser ».
Dans le détail, avec cette revalorisation du
salaire minimum par l’anticipation de l’inflation, les bénéficiaires du SMIC se
verront verser 90 euros supplémentaires au second semestre.
Pour ce qui est du coup de pouce, il
correspond à un gain de 6,45 euros mensuels, soit 38,70 euros d’ici la fin de
l’année. Les smicards toucheront donc environ 130 euros
jusqu’au terme de l’année 2012.
Mais la mesure est loin de faire l’unanimité.
Les partenaires sociaux crient « c’est trop peu », la droite se
demande : « Qui va payer ? ». Seul le patronat qui
craignait une hausse de 5% semble rassuré. Pour Benoît Roger-Vasselin, le
président de la commission sociale du Medef, « le gouvernement a tenu
compte de nos inquiétudes. » Même si pour un milliard d’euros, ça fait
cher le coup de pouce !